"Une femme de quarante ans raconte sa vie avec ses trois enfants dans l'appartement (à Paris) qu'elle a ouvert à tous leurs amis. La clé reste en permanence sur la porte; chacun entre, sort, campe à sa guise : une expérience communautaire à base de totale liberté.
Dans ce caravansérail hippie défilent une foule de jeunes, stables ou éphémères, nommés ou anonymes, sains ou drogués, tous en quête de cette communication fraternelle qu'ils ne trouvent pas dans l'univers bourgeois de leurs familles.
Marie Cardinal, issue elle-même d'une grande famille bourgeoise et catholique, revient à plusieurs reprises sur sa propre enfance, et sur le monde qui a été le sien autrefois, pour les comparer à la jeunesse et au monde d'aujourd'hui.
Si elle a voulu élever ses enfants dans un climat opposé à celui de l'éducation qu'elle a elle-même reçue, il s'en faut de beaucoup qu'elle approuve entièrement leur laisser-aller, leur passivité, leur démission inutile.
* Monde fermé et strict d'autrefois contre monde libre et ouvert d'aujourd'hui;
* obéissance aux valeurs contre flottement anarchique;
* course à la réussite contre refus de la réussite
* solitude laborieuse contre fraternité chaleureuse;
tels sont les termes sur lesquels Marie Cardinal nous invite à nous interroger dans ce livre personnel et passionné, riche d'humour comme d'émotions."
Marie, professeur de français, divorcée, la quarantaine, pratique dans son métier, comme dans sa vie privée, compréhension et libéralisme à l'égard de la jeunesse : mais lorsque sa fille part avec Laurent, un élève rebelle, il faut à Marie tout l'amour de Philippe, jeune médecin épris de vie, pour sortir de son désarroi et laisser de nouveau la clé sur la porte.
Le livre |
"Le fric pourrit,c'est une vérité première.L'argent inutile fausse tout.La course au pognon rend aveugle. Les enfants deviennent un capital dans lequel on investit des sommes énormes gagnées à la sueur de son front au prix de bagarres âpres et rudes contre les autres toujours plus nombreux qui briguent les mêmes avantages,le même poste,la même place."
"La famille.
La famille, le lycée.
La famille, l'amour.
La famille, le métier.
C'est ça la trame serrée du tissu des adolescents."
"Toujours les mots comme des moustiques, comme des balles de jongleur. Quand on sait bien les manipuler on en prend un tout simple et puis, selon l'intonation qu'on y met ou sa place dans la phrase, on en fait une flèche empoisonnée."
Le film d'Ives Boisset
Le film de Boisset |
Marie est professeur de français dans un lycée. Son attitude libérale, compréhensive et dynamique à l'égard de ses élèves n'est pas toujours du goût de sa directrice.
Néanmoins, les adolescents semblent apprécier cette femme qui compte dans sa classe sa propre fille, Charlotte. Mais vivre avec ses trois enfants n'est pas toujours drôle, surtout depuis que son époux s'est installé au Canada et qu'elle se retrouve seule pour les élever.
Malgré tout, sa porte est toujours ouverte à tout le monde...
Une critique du film de Boisset:
"Un Yves Boisset méconnu et trop rare. (...). Une comédie dramatique, une comédie de mœurs. Il ne s’y passe d’événements grandioses mais un message passe. Un message de tolérance, d’ouverture d’esprit et également un témoignage d’une certaine mentalité et d’une certaine époque. C’ est une comédie heureuse, douce amère, sentimentale, à mi chemin entre PROFS et Diabolo Menthe. Profs pour le contexte professionnel et surtout pour les idées larges, post 68ardes, éprises de liberté, les cours jubilatoires d’une prof passionnante, qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus du programme réglementaire pour évoquer l’actualité, la politique ou la sexualité en cours. Diabolo Menthe pour l’étude de meurs, la vie des jeunes filles, les garçons, les premiers flirts, les peines de cœur, la vie adolescente quoi"
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