Djinn d' Alain Robbe-Grillet








Un jeune homme, Simon Lecoeur, alias Boris, entre dans un hangar pour un rendez-vous de travail. Là dedans l'attend un homme habillé en complet, chapeau et lunettes  noires qui s'avère être une femme (Djinn) qui est en réalité un mannequin qui lui parle à travers une machine.
Simon reçoit des instructions pour se rendre à la Gare du Nord de Paris et attendre quelqu'un qui arrivera en procedence  d'Amsterdam. En prenant un raccourci pour arriver plus tôt à la gare, il emprunte  une ruelle quand un enfant tombe devant lui qui  semble évanoui. Il le prend dans ses bras et une aventure étrange commence: plusieurs personnages entrent en scène en répétant  des gestes et des situations. les personnages s'emmèlent et se confondent. Jean, sa soeur Marie, l'homme du portrait, le jeune homme aux lunettes noires et sa canne d'aveugle, le garçon de café, Djinn, elle même.... à tel point qu'on ne sait plus s'il s'agit d'un rêve ou de la réalité.
À la fin du récit, tout recommence, et cette fois c'est Djinn qui arrive dans le hangar à la recherche d'un emploi et...



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Djinn est un roman d'Alain Robbe-Grillet paru en 1981. Il a été écrit en utilisant un procédé de grammaire progressive à la demande de la professeure Yvone Lenard, université de Californie. Chaque chapitre s’occupe d’un élément spécifique de la grammaire française, qui devient de plus en plus difficile au fil de la lecture. Les cinq premiers chapitres sont écrits au présent à la première personne. Le sixième chapitre est écrit à moitié au passé à la 3e personne et à moitié au présent à la première personne. Le huitième chapitre est écrit à la première personne, mais le narrateur n’est plus Simon Lecoeur. Il s’agit d’une narratrice féminine (probablement Djinn). Wikipedia

Que ce djinn-là soit une transcription phonétique du prénom féminin américain Jean, porté par une des figures majeures du récit, c’est une première malice. Elle sera suivie de beaucoup d’autres. Tout est jeu dans ce texte qui ne cesse de se dédoubler, en faisant oublier ce qu’il est pour donner l’illusion parfaite d’autre chose. Ce livre réussit à être, en même temps, une merveilleuse « histoire à dormir debout », aussi étrange qu’un conte d’Hoffmann, aussi souriante qu’une rêverie de Lewis Caroll, aussi rebondissante qu’une aventure de James Bond, et il nous apporte une excellente synthèse de l’univers romanesque de Robbe-Grillet. Tout y est. Ses décors préférés, ses objets fétiches, ses intrigues favorites d’espionnage et ses reprises maniaques des mêmes scènes sous un éclairage différent. Simon Lecœur, à la recherche d’un emploi, tombe dans les rets d’une mystérieuse Américaine, Jean, qui le subjugue au point qu’il en devient aussitôt amoureux. Sans rien lui expliquer, elle le charge d’une mission qu’un obstacle, apparemment imprévu, la chute d’un enfant sur le pavé disjoint d’une ruelle obscure, l’empêche d’accomplir. Cet accident, parfaitement programmé au contraire, remet Simon entre les mains de deux enfants, Marie et Jean, qui le contraignent à jouer l’aveugle pour découvrir quelle organisation souterraine il sert : c’est une société de lutte contre le machinisme où l’on n’use, par ironie, que de machines et dont tous les agents, découvre-t-on à la fin du récit, après plusieurs variantes, ne sont que des robots. Je pense que Robbe-Grillet n’est jamais allé aussi loin dans ses angoisses. C’est pourquoi Djinn, avec ce titre hanté et ce fil conducteur imposé, me paraît être un de ses ouvrages les plus prenants. Jacqueline Piatier, Le Monde.




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